Éthique : définition et comment l’être au quotidien ?
« L’éthique, c’est l’esthétique du dedans ». Ces célèbres mots du poète Pierre Reverdy illustrent avec justesse une notion qui peut s’avérer complexe à définir. On l’emploie beaucoup aujourd’hui lorsqu’on évoque une démarche éco responsable, ou la transition écologique. Mais au-delà d’un vocabulaire entré dans nos habitudes, qu’est-ce que cela signifie exactement ? Vaste sujet qui va de la nuance entre éthique et morale à la façon de faire ses courses…
Sommaire
Comment définir l’éthique ?
Étymologiquement, le terme éthique vient du mot grec « ethos », qui signifie « coutume ». On peut le définir comme l’ensemble des conceptions morales d’un individu, d’une société ou d’un milieu. Elle régit le vivre ensemble en interrogeant les valeurs qui orientent et motivent nos décisions et nos actions.
Définition de l’éthique
Pour les philosophes Aristote et Kant, elle tend à définir ce qui doit être.
On peut alors la voir comme une science de la morale et des mœurs. Ce processus de réflexion s’attarde sur les comportements à adopter dans l’optique de vivre ensemble au mieux. Elle s’intéresse à l’aspect moral de nos rapports avec les autres.
En résumé, l’éthique définit ce qui est bien et ce qui ne l’est pas, ce qui est juste et ce qui est injuste.
Éthique et morale : bonnet blanc et blanc bonnet ?
Le concept d’éthique est très proche de celui de la morale. A tel point qu’ils sont souvent confondus. Pour autant, une nuance fondamentale les sépare.
La morale peut être vue comme un ensemble de règles ou de lois qui vise à régir les comportements. Universelle, elle s’applique à tous.
L’éthique, quant à elle, est plus relative. Elle s’attache aux valeurs propres à chaque communauté dont les membres doivent vivre ensemble. Ce qui sera éthique pour un groupe ne le sera pas forcément pour un autre. Le philosophe André Comte-Sponville définit la morale comme étant ce qu’on fait par devoir et l’éthique ce qu’on fait par amour. L’une met en œuvre la volonté, l’autre les sentiments.
Une démarche éco responsable au quotidien
Au sens large, l’éthique induit une prise en compte des impacts de notre consommation. Autant sur l’environnement que sur la société et les individus qui la composent. Aujourd’hui, nous sommes nombreux à avoir entamé, de façon plus ou moins avancée, une démarche éco responsable. Cette dernière passe notamment par nos achats, en interrogeant leurs enjeux environnementaux et politiques.
Consommation éthique : le guide pratique
Bien sûr, chacun peut, selon ses propres priorités, avoir sa propre définition d’une consommation éthique. Pour certains, ce sera de n’acheter que des produits issus de l’agriculture biologique, pour d’autres, ce sera de réduire au maximum leur empreinte carbone. D’autres enfin, orienteront leur transition écologique vers le minimalisme, la seconde main et l’upcycling.
La transition écologique dans le caddie
Pour une consommation éthique, plusieurs pistes s’offrent à nous :
- acheter des produits bio pour lutter contre la surexploitation des terres et l’appauvrissement des sols
- privilégier les circuits courts pour limiter les intermédiaires et booster l’économie locale
- acheter des fruits et des légumes de saison pour s’opposer à la production de masse… et se régaler ! Parce que les tomates en janvier, honnêtement, ça n’est pas bon !!
Éthique : synonyme de l’humain
Ajouter une dimension éthique à sa démarche éco-responsable, c’est aussi s’intéresser aux conditions de production. En se tournant vers des produits fabriqués dans le respect des êtres humains, on lutte à notre échelle contre le travail des enfants, et pour le droit à des conditions de travail décentes.
Les industries de l’électronique et de la mode sont particulièrement visées sur ces points d’éthique et de morale. Mais les prises de conscience évoluent, et vous pouvez désormais vous fier à des labels pour vous guider dans une consommation plus éthique.
Consommer autrement pour mieux vivre ensemble
Dans cette démarche éco responsable, il semble naturel de vouloir éviter au maximum le gaspillage et la surconsommation. Sur le plan alimentaire comme de façon plus globale.
En achetant uniquement ce dont on a besoin, en privilégiant des produits de qualité qui dureront plus longtemps, en réparant ce qui peut l’être… Et quand l’achat s’avère nécessaire, on peut aujourd’hui se tourner vers le marché de l’occasion, qui se généralise de plus en plus. Fort heureusement !
Pour les objets en fin de vie, on pense don, upcycling ou recyclage avant de jeter ! L’économie circulaire est ainsi un acteur majeur de la consommation éthique.
Transition écologique : devenir consom’acteur pour un monde meilleur
Les enjeux de l’éthique sont aussi bien individuels que collectifs. Nous pouvons tous participer à la construction d’un monde où il fait bon vivre ensemble. En changeant de regard sur notre mode de vie, en déconstruisant petit à petit nos habitudes et nos modes de consommation. Il n’y a pas de petit pas quand on est plusieurs millions à les faire.