Les voitures électriques sont-elles vraiment plus écologiques ?
En plein essor depuis quelques années, les voitures électriques ont le vent en poupe ! Selon un récent (2022) avis de l’Agence de la transition écologique (ADEME), leur impact environnemental est plus faible que celui des véhicules thermiques. Pourtant, de nombreuses personnes sont encore sceptiques, notamment à cause de la fabrication des batteries des voitures électriques. Émissions de CO2, pollution de l’air et empreinte carbone : en route pour le bilan !
Sommaire
Les voitures électriques et le CO2
Avant de s’attaquer à la question de l’émission de CO2 des voitures électriques et de leurs homologues thermiques, il faut bien avoir en tête que ce critère s’apprécie sur toute la durée de vie du véhicule (fabrication, usage, destruction).
Alors oui, la fabrication d’une voiture électrique émet davantage de CO2 que celle d’une voiture classique. Mais au final, sur l’ensemble du cycle de vie du véhicule, les voitures électriques émettent deux fois moins de CO2 ! Ce qui semble très cohérent puisqu’elles ne sont pas équipées de pots d’échappement, grands responsables de la pollution de l’air.
Ces chiffres de l’ADEME (l’Agence de la transition écologique) seront moins impressionnants dans les pays où l’électricité est issue des énergies fossiles, ce qui n’est pas le cas en France. Recharger une voiture électrique n’engendre donc que peu d’émissions de gaz à effet de serre.
Le bénéfice des voitures électriques sur l’impact environnemental est donc indéniable sur le moyen à long terme.
Batterie de voiture électrique : la batterie de la discorde
De fait, même si on parle de « véhicule propre » ou de voiture « zéro carbone », les voitures électriques démarrent dans la vie avec une dette sur leur impact environnemental. La production des batteries pèse lourd à cause de l’émission des gaz à effet de serre. Et c’est un argument très (trop) répandu chez les détracteurs de la voiture électrique.
Production et impact environnemental
Si l’on sait maintenant que l’équilibre se rétablit à l’usage, et que les voitures électriques ont finalement une émission de CO2 deux fois moindres que les véhicules thermiques, la batterie pose souci. Enfin, elle pose surtout souci aux détracteurs de la voiture électrique !
Parce que oui, la fabrication des voitures électriques a un impact environnemental très lourd, deux à trois fois plus important que celui de la fabrication d’un véhicule thermique. Et ce, à cause de la batterie. Les batteries au lithium sont principalement pointées du doigt à cause des conditions d’extraction et de raffinage des métaux rares.
Recycler les batteries des voitures électriques : une vraie solution ?
Heureusement, les batteries des voitures électriques peuvent être recyclées, ce qui atténue l’impact environnemental général de la voiture électrique. Réutilisées pour stocker de l’énergie solaire, recyclable à plus de 65 % : l’économie circulaire permet de réduire l’impact environnemental des batteries une fois passée la fabrication.
Transport des énergies fossiles et émissions de CO2
Pour comparer l’impact environnemental d’une voiture électrique et celui d’une voiture thermique (essence ou diesel), il faut également tenir compte des émissions de CO2 du transport des combustibles. Du forage au réservoir, la logistique est énorme ! Forer, raffiner, transporter : l’empreinte carbone est impressionnante (et pas dans le bon sens du terme). Les émissions de gaz à effet de serre (le CO2, mais aussi le méthane) pèsent ainsi très lourd dans l’impact environnemental de la voiture classique. Les voitures électriques, elles, sont exemptées de ce circuit polluant ! Et si ses détracteurs ont tendance à se focaliser sur les batteries des voitures électriques, il ne faut pas négliger l’impact environnemental des énergies fossiles, de leur extraction à leur acheminement. Juste avant qu’ils n’interviennent dans la pollution de l’air, bien sûr…
La pollution de l’air, le mal du siècle
En France, selon une étude « santé publique France », on comptabilise 48 000 décès prématurés par an dus à la pollution de l’air. Ce qui représente 9 % de la mortalité ! Du côté des cancers, l’AEE (Agence européenne pour l’environnement) a publié une étude en 2022 incombant à la pollution de l’air la responsabilité de 10 % des cancers.
En effet, les émissions de CO2 ne sont pas le seul souci avec les voitures thermiques ! Les particules fines et l’oxyde d’azote ne sont pas en reste !
Dépourvues de pot d’échappement, les voitures électriques ne rejettent rien de nocif dans l’air lors de leur utilisation, contrairement aux véhicules thermiques. C’est en grande partie sur ce point que leur impact environnemental s’équilibre, annulant largement la dette initiale (fabrication des batteries) et les rendant nettement plus écologiques que les voitures classiques.
Voiture électrique et longévité
Enfin, ce qui fait des voitures électriques une véritable solution écologique sur le long terme, c’est leur durabilité. Elles ont en effet une durée de vie supérieure à celles de leurs équivalents thermiques. La batterie d’une voiture électrique pourrait assumer plus de 500 000 km : peu de voitures thermiques peuvent revendiquer les mêmes chiffres au compteur !
Du côté de l’entretien, c’est également un green flag : pas de vidange et une usure des freins bien moindre grâce au freinage régénératif.
CONCLUSION
Pour résumer, les voitures électriques sont bel et bien plus écologiques que les véhicules thermiques. N’en déplaise à ses détracteurs, l’absence d’émissions de gaz à effet de serre à l’utilisation compense largement les émissions de CO2 pendant la fabrication. Si la voiture électrique part avec un impact environnemental fort au moment de la fabrication, le bilan sur le cycle de vie du véhicule est nettement favorable puisqu’elle n’entraîne pas de pollution de l’air.